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5 mai 2011 4 05 /05 /mai /2011 01:34

 

Ce mercredi matin, je suis allée visiter l'huilerie de Tahiti, qui tourne depuis 1967. C'est ici que le coprah (chair de la noix de coco séchée) est acheminé pour l'extraction de son huile.

 

On distingue le coprah des montagnes (cocotiers des îles hautes, qui poussent en terre), et le coprah de corail (cocotiers des atolls, qui poussent dans le sable).

 

Environ 8 à 10 000 tonnes sont produits par an ; 95% partent à l'exportation. Les 5% restants sont utilisés par les locaux pour la confection de monoï et autres cosmétiques.

 

Le label "Monoï de Tahiti" et autres produits cosmétologiques n'utilisent  que le coprah de corail.

 

Les sacs arrivent par bâteaux et pèsent 50 kg ; tous sont stockés à bras d'hommes. Prochainement, les sacs pèseront 25 kg afin d'améliorer les conditions de travail.

 

Les sacs sont vidés au départ d'une longue vis sans fin qui permet l'acheminement du coprah vers l'usine.

 

Huilerie1.jpg

 

 

Nous arrivons ensuite en salle des machines, le coeur de l'huilerie. (suivre les maillons pour l'ordre de la visite).

Il fait chaud et c'est très bruyant et poussiéreux ; et pourtant, c'est propre!

 

Nous découvrons en premier 3 grosses machines bleues, qui sont des boyeurs. Le coprah arrive toujours par un système de vis sans fin, soit horizontal, soit vertical. Il ressort de ces broyeurs pas plus gros que l'ongle du petit doigt.

 

Puis, en avançant, de nouvelles machines : elles chauffent et ventilent le coprah, avant qu'il ne termine sa course dans un broyeur d'où en est extrait une première huile, très brute, car encore pleine de poussière. (photo en bas à droite).

 

Pour que l'huile brute soit prête à l'exportation, il faut encore qu'elle passe dans des filtres en tissus de coton. Ces filtres récupèrent les derniers résidus présents dans l'huile et font couler cette dernière par une série de robinets.

 

 

 

huilerie 2

 

 

Et comme dans la noix de coco il n'y a pas de déchets, les résidus, appelé "Tourteau", extraits lors de la première pression puis du filtrage, sont récupérés, acheminés par une vis sans fin dans des brasseurs. La poussière est extraite par un système de ventilation extractive, et le tourteau, qui se présente alors sous forme de grosses granules, peu enfin être mis en sac. Il est revendu aux agricuteurs pour la nourriture du bétail.

 

 

huilerie 3

 

 

 

L'huile brute qui a été extraite ne peut être utilisée sous cette forme pour la fabrication du Monoï.

 

 

IMGP4761--Large-.JPG

 

 

C'est pourquoi, une deuxième petite usine, une rafinerie, permet d'affiner cette huile et de lui oter tout parfum. C'est avec un petit flacon de cette huile que nous sommes reparties ; une fleur de tiare pourra le parfumer agréablement.

 

Maururu et nana!!!

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